C’est l’image du jour, captée par le photographe de France-Antilles. Coïncidence, hasard ou signe du destin ? La synchronicité se moque bien de l’actualité.
A peine “virée”, Laurella Rinçon, directrice du Macte, accueille en grandes pompes Eric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, auprès de laquelle elle conteste les conditions de son éviction… entourée d’ Ary Chalus, le président de la Région Guadeloupe qui a entamé une procédure de radiation contre elle…
Question de protocole, diront certains mais situation croquignolesque sous les tropiques. On imagine les échanges entre les trois…
En France, depuis 2006, le 10 mai est la “journée nationale de commémoration des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition”.
Que commémore-t-on chaque année ?
Après la découverte de l’Amérique par les Européens en 1492, du XVe au XIXesiècles, plus de 11 millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont été capturés en Afrique,transportés à travers l’Atlantique et réduits en esclavage pour travailler dans des conditions très dures au sein d’exploitations coloniales en Amérique et dans la Caraïbe.
La date du 10 mai a été choisie par le président Jacques Chirac, sur proposition du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage (CNMHE) alors dirigé par l’écrivaine Maryse Condé.
Cette date symbolique fait référence à la date d’adoption par le Sénat du texte définitif de la loi Taubira du 21 mai 2001.
Par cette loi, la République française reconnaît que la traite négrière transatlantiqueainsi que la traite dans l’océan Indien d’une part, et l’esclavage d’autre part, perpétrés à partir du XVe siècle, aux Amériques, aux Caraïbes et dans l’océan Indien contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l’humanité.
Quelles sont les autres dates de commémoration de l’abolition de l’esclavage en France ?
Différentes journées de commémoration de l’abolition de l’esclavage sont reconnues sur le territoire français.
Cette diversité reflète la complexité et les particularités locales de l’histoire de l’esclavage dans les départements et régions d’outre-mer français (DROM). Bien que le décret Schoelcher abolit en théorie l’esclavage le 27 avril 1848, la situation politique et sociale des esclaves éloignés de la métropole ne changent pas. Ainsi, ces dates historiques correspondent à l’anniversaire de l’abolition réelle de l’esclavage dans les DROM.
le 27 avril à Mayotte ;
le 22 mai en Martinique ;
le 27 mai en Guadeloupe ;
le 10 juin en Guyane ;
le 20 décembre à la Réunion.
Guadeloupe, un descendant d’esclaves rachète le journal intime de Victor Schoelcher, l’abolitionniste Français (www.bigidi.tv)
La loi du 30 juin 1983 reconnaît ces journées de commémoration de l’abolition de l’esclavage comme des jours fériés locaux.
La Fondation pour la mémoire de l’esclavage, qui a remplacé le CNMHE, assure la coordination du mois des Mémoires (du 27 avril au 10 juin et le 20 décembre à La Réunion) dans lequel s’inscrit la journée nationale du 10 mai.
À l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse 2023, l’UNESCO va organiser un événement anniversaire spécial au siège de l’ONU à New-York, marquant ainsi les 30 ans de la décision de l’Assemblée générale des Nations Unies de proclamer une journée internationale pour la liberté de la presse.
Quel rang obtient la France dans le classement mondial ?
Selon une étude publiée ce 3 mai, par Reporters Sans Frontières. Le classement évalue les conditions d’exercice du journalisme dans 180 pays.
Par le passé, la France était pointée du doigt à cause du contexte des violences policières liées au mouvement des Gilets jaunes. Mais cette année, l’Hexagone est un meilleur élève et gagne 2 rangs pour se hisser à la 24eme place du classement. Ce score est caractérisé par de bons résultats, aussi bien sur le plan légal que socioculturel. Cependant, rsf.org précise que le contexte économique et sécuritaire est jugé “problématique”.
La liberté de la presse en France: qui possède quoi?
Difficile de se poser la question de la liberté de la presse sans se poser la question de la concentration des médias dans les mains de quelques industriels.
Xavier Niel, Bernard Arnault, Vincent Bolloré, Martin Bouygues
Bolloré, Drahi, Arnault, Dassault, Pinault, Niel, Bouygues: les noms des quelques milliardaires devenus patrons de la presse française sont largement connus du grand public. Les rachats successifs de ces dernières années, à commencer par Vincent Bolloré avalant le groupe Canal + (dont iTélé, devenu CNews), ont fait naître de fortes inquiétudes pour la liberté de la presse et l’indépendance des journalistes. Avec un point commun à la plupart de ces articles, publications et même propositions de loi critiquant cette concentration : l’affirmation selon laquelle neuf milliardaires se partagent 90 % des médias français.
État des lieux de la presse en France
La formule a été reprise encore récemment, dans le documentaire Média Crash – qui a tué le débat public ?, sorti le 16 janvier et réalisé par Valentine Oberti et Luc Hermann, respectivement journalistes à Mediapartet Premières Lignes. «Jamais la France n’a connu une telle concentration des médias privés : neuf milliardaires détiennent plus de 90 % des grands médias, télévision, radio, journaux», explique la voix off dans les premières minutes destinées à planter le décor.
Historique et état des lieux de la presse en Guadeloupe
La presse guadeloupéenne représente une floraison de titres, qui ne durent parfois que le temps d’un parti ou d’un meneur. Elle reflète les combats politiques et la perception qu’a le Guadeloupéen de son pays.
Au XIXe siècle la Gazette de la Guadeloupe, la Gazette officielle, (1815-1881), Le Journal officiel de la Guadeloupe, (1882-1947) présentent les textes officiels. C’est à cette période que la presse locale prend son essor et devient l’organe d’expression de l’actualité, l’histoire, la politique, la culture guadeloupéenne avec Le Courrier de la Guadeloupe, Le Progrès, Le Peuple.
Au XXe siècle, Aldophe-Hildever Lara fonde Le Nouvelliste de la Guadeloupe (1902-1965), premier journal dédié à l’information. Après la Seconde Guerre mondiale apparaissent Le Miroir de la Guadeloupe (1947-1957), Match (1943-2010), L’Etincelle (1944), Le Progrès social (1957). Le quotidien Le Nouvelliste est suivi par Antilles Matin (1964-1966), puisFrance-Antilles en 1965 du groupe Hersant, racheté après sa liquidation judiciaire en 2020 par Xavier Niel, le célèbre patron de Free.
À l’époque plusieurs patrons de presse ont été contactés par l’Etat pour créer France-Antilles. Robert Hersant, député de l’Oise, et créateur notamment de l’Auto-journal, est le seul à relever le défi. Il est appuyé par le ministre de l’Information de l’époque, Alain Peyrefitte. En 1973, il rachète le titre dans des conditions floues. Tout laisse à penser qu’on lui a fait un cadeau. Le prix de la transaction demeure à ce jour inconnu. Le journal continue d’être la voix de la France et sert la cause du pouvoir. Les aspirations autonomistes ne sont pas représentées.
L’actualité hebdomadaire paraît aussi dans St Martin’s week (1985), Le Journal de Saint-Barth (1993), Le Pélican (2004), La Gazette des Caraïbes (2006-2009), Nouvelles Semaine (2010), Le Courrier de Guadeloupe (2012), Ti Journal (2015).
Inédit en Guadeloupe: règlements de compte et affrontements par médias interposés
Si la presse aux Antilles-Guyane est en situation quasi hégémonique par la présence des titres comme France-Antilles ou par le monopole du service public audiovisuel, on assiste cependant, ces dernières semaines, à des règlements de compte entre Guadeloupe La 1ère et la chaine privée locale Canal 10.
Dans le JT local de Canal 10 du 7 avril, le journaliste Harold Luce avait relayé les propos du député Elie Califer qui devant la commission des Affaires sociales de l’Assemblée Nationale critiquait la gestion de la crise Covid en Guadeloupe. Des propos qui avaient suscité un tollé, le député ayant dû s’excuser par la suite dans un communiqué.
Le député Guadeloupéen Ellie Califer, devant la commission des Affaires sociales de l’AN
Ce à quoi répondait le journaliste Eric Stimpfling, dans un reportage diffusé le 8 avril dans le JT de Guadeloupe La 1ère, accusant son confrère, d’être un complotiste antivax…
Une passe d’armes, inédite dans la forme entre les deux confrères, loin d’être passée inaperçue sur les réseaux sociaux et des accusations vite balayées par le journaliste de Canal 10, via son compte Twitter, s’appuyant notamment sur des sources nationales… du service public.
Ces attaques contre Canal 10 ne sont pas nouvelles. Le media local dérange le service public depuis sa création en 1986. En effet, au fil des années, la petite chaine, créée par feu Michel Rodriguez et gérée par sa fille Lisa, a su se rendre populaire, s’interessant en priorité aux préoccupations du peuple, qui le lui rend bien volontiers.
Un lien de proximité et d’affection, renforcé pendant le crise Covid, là où le service public se contente d’un journalisme de préfecture, selon l’expression employée par des médias comme Acrimed, Le Média, Arrêt sur images ou Blast.
Situation de monopole, éditorial imposé par l’extérieur… Cela devrait nous interroger sur le type de presse que nous voulons pour la Guadeloupe: une presse libre, indépendante et aussi capable de mener ses propres investigations.
La liberté de la presse est l’une des principales libertés publiques, garantie par la loi du 29 juillet 1881 et la Cour Européenne des Droits de l’Homme. C’est une condition nécessaire à l’exercice de la démocratie. Elle participe du droit d’expression et de critique dont disposent tous les citoyens vivant dans les pays démocratiques.
Et la Guadeloupe, territoire régi par les lois de la République, n’y échappe pas.
La nouvelle vient de tomber. Selon Le Parisien, le juge d’instruction, chargé de la désormais “Affaire Klodo“, retraité de 67 ans décédé lors d’un contrôle de gendarmerie en Guadeloupe, a décidé de poursuivre l’enquête.
Première victoire pour la famille.
C’est une première victoire pour la famille de Claude Jean-Pierre qui depuis le début de cette affaire n’a eu de cesse de mobiliser l’opinion publique et le monde politique pour obtenir un procès et réclamer Jistis pou Klodo.
Fatia Alcabelard et Christophe Sinnan, fille et beau-fils de Claude Jean-Pierre, dit Klodo, décédé des suites d’un contrôle de gendarmerie le 21 novembre 2020 en Guadeloupe. Crédits videos: Fatia Alcabelard et Christophe Sinnan
«C’est un peu le George Floyd français» : Claude Jean-Pierre, mort en Guadeloupe après un contrôle routier.
Un véritable camouflet pour le procureur de la République, Xavier Sicot, qui a lui-même annoncé la poursuite, par un juge d’instruction, de l’information judiciaire ouverte pour homicide involontaire contre X, alors que le 5 février dernier, il préconisait un non-lieu.
Xavier Sicot, procureur de la République en Guadeloupe
Un choix contesté, compte-tenu des images de vidéosurveillance diffusées en boucle sur les réseaux sociaux, qui avait suscité des manifestations de soutien à la famille aussi bien en Guadeloupe qu’en France héxagonale.
EXCLUSIF : INTERPELLATION MEURTRIÈRE EN GUADELOUPE, LA PREUVE EN VIDÉO
Nous nous sommes procuré les images exclusives de l'interpellation fatale de Claude Jean-Pierre. Malgré des images accablantes, les deux gendarmes sont toujours en fonction et l'enquête est au point mort. pic.twitter.com/nldlxxG0SX
On apprend dans le fameux palmipède du jour que l’entreprise Respire Plus, en liquidation judiciaire, va vendre tout son matériel aux enchères.
Le 24 avril prochain à 9h30, environ 400 000 masques de type II et FFP2 seront vendus à l’hôtel des ventes ainsi que des biens mobiliers de l’entreprise.
Respire Plus, c’est le nom de cette entreprise qui, en pleine pandémie, a installé une usine de fabrication de masques chirurgicaux à Jarry, Baie-Mahault. Les masques étant difficiles à trouver sur le marché national voire international à l’époque, à cause d’une pénurie due au confinement.
L’idée initiale était de fabriquer des masques sur place, en Guadeloupe, pour la population. L’entreprise qui se voulait la première à fabriquer des masques aux Antilles-Guyane, avait alors bénéficié de près 450 000 euros de subventions, lors de sa création.
Rodrigue Solitude, alors chef de cabinet d’Ary Chalus, président de la Région Guadeloupe, est soupçonné de prise illégale d’intérêts par charge de mission de service public dans une affaire dont il assure l’administration ou la surveillance pour des faits commis à partir de 2020.
Rodrigue Solitude, ancien chef de cabinet de la Région Guadeloupe.
En janvier, les différentes parties ont demandé le renvoi de l’audience qui aura finalement lieu le 28 septembre 2023.
Se dirige t’on vers un classement sans suite de l’enquête sur les circonstances de la mort de Claude Jean-Pierre dit Klodo ?
L’annonce vient de tomber: Xavier Sicot, le procureur de la République de Basse-Terre sollicite le NON-LIEU.
Rappel des faits.
Le 21 novembre 2020, lors d’un banal contrôle routier effectué par deux gendarmes dans la commune de Deshaies, le retraité était violemment extrait de sa voiture. Il aura deux vertèbres brisées selon le rapport d’autopsie du CHU de Pointe-à-Pitre où il décédera 12 jours plus tard.
Reportage diffusé le 22 novembre 2021
Grace aux images de vidéosurveillance, révélées et diffusées par M6, et à la mobilisation de la population qui a suivi face à la lenteur de l’enquête, les deux gendarmes avaient finalement été placés sous le statut de « témoin assisté ».
2 ans après, où en est l’enquête ?
2 ans que la famille de Claude Jean-Pierre dénonce la lenteur et l’opacité de l’enquête menée par le procureur de la République.
Xavier Sicot, procureur de la République de Basse-Terre
2 ans après la mort du septuagénaire, Xavier Sicot a donc estimé ne pas avoir suffisamment d’éléments et préconise un non-lieu, comme souvent lors d’affaires impliquant la police ou la gendarmerie…
Une décision incompréhensible, au vu des images vidéos et du rapport d’autopsie, qui devrait raviver les tensions en Guadeloupe.
Il appartient désormais au juge d’instruction de rendre justice à Klodo.
Clap de fin pour ETV MEDIAS TELEVISION connue sous le nom de EclairTV.
Les 5 actionnaires de la télé privée locale, la société BEB représentée par Bruno Blandin, actuel président du MEDEF, la société HOTELIERE KARUKERA représentée par Daniel Arnoux et bien connu dans le milieu hôtelier, Jean-Michel Penchard, des agences PENCHARD et ancien président de la Chambre de commerce de Basse-Terre, Jean-Paul Fischer, l’homme d’affaires avisé et toujours dans les bons coups, et le journaliste Thierry Fundéré, jettent l’éponge.
Une éponge qui n’effacera pas l’ardoise de 409 000€ de dettes, malgré une subvention de la Région Guadeloupe à hauteur de 150 000€, obtenue en juin 2020 lors du Plan Covid.
Un mois après le placement en redressement judiciaire, prononcé en janvier 2023, l ‘aventure se termine pour cette télévision locale. Il est à noter que la plupart des actionnaires, qui avaient mandaté Mario Moradel, décédé en octobre 2022, comme représentant légal, sont actuellement à la tête des plus importantes institutions économiques de la Guadeloupe.
La liquidation judiciaire sera prononcée ce jeudi 16 février 2023 par le Tribunal de commerce de Pointe-à-Pitre.
C’est une menace à prendre très au serieux de la part du célèbre groupe de carnaval. L’ association Mas Ka Klé dénonce les derniers incidents en marge des déboulés du week-end dernier et menace de suspendre sa participation aux manifestations du carnaval.
MAS KA KLÉ à Pointe à Pitre – dimanche 27 janvier 2019 – (Crédits video: karata )
Des rumeurs sur les réseaux sociaux accusent l’association culturelle du Raizet d’attiser la rivalité entre les groupes, créant de la tension. Des accusations démenties vivement par le président Jean-Michel Samba dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux du groupe, ce lundi 13 février.
Craignant pour la sécurité de ses membres, le groupe menace tout simplement de suspendre sa participation aux déboulés des jours gras à Pointe-à-Pitre.
Par jugement du Greffe du Tribunal Mixte de Commerce de Pointe à Pitre en date du 13/01/2023, une procédure de redressement judiciaire a été ouverte contre ECLAIR MEDIAS TELEVISION, connue sous le nom de EclairTV.
Peu de temps après le décès de Mario Moradel, fondateur historique de la télé Basseterrienne, les ennuis financiers s’accumulent pour la première télévision locale privée de la Guadeloupe. EclairTV est en cessation de paiement depuis le 13 décembre 2022. Ce qui a logiquement conduit le juge à la placer en redressement judiciaire. Un administrateur a ainsi été nommé pour tenter d’épurer les dettes.
La paysage audiovisuel guadeloupéen ébranlé
C’est la deuxième chaine de télévision locale et privé, après AlizésTV qui a annoncé sa liquidation judiciaire en décembre 2022, qui connait de sérieux soucis financiers et dont l’avenir laisse peu d’espoir pour les collaborateurs et les acteurs du paysage audiovisuel guadeloupéen.
Une situation qui devrait interpeller les collectivités locales et les partenaires financiers sur la question du modèle économique à l’heure du digital et des réseaux sociaux.
Une première dans l’Hexagone, la ville de Sarcelles a inauguré ce vendredi 20 janvier son lycée Maryse Condé, en hommage à l’autrice guadeloupéenne qui a spécialement fait le déplacement.
Âgée de 85 ans et fatiguée par une santé fragile, Maryse Condé n’a pas pris la parole, mais ne cachait pas son émotion devant la foule rassemblée autour d’elle.
L’hommage était souhaité de longue date par la communauté éducative et les élèves de cet établissement, anciennement lycée de la Tourelle. Depuis deux ans, le comité Maryse Condé œuvrait pour que le lycée porte le nom de l’autrice de Moi, Tituba, sorcière de Salem.
L’un des objectifs était de mettre en avant la multiculturalité de ce lycée, mais aussi de la ville et plus largement, de la France.
Créateur : ARNOLD JEROCKI | Crédits : ARNOLD JEROCKI / DIVERGENCE Droits d’auteur : ARNOLD JEROCKI pour le Pèlerin
Née en 1937 à Pointe-à-Pitre, Maryse Condé est l’autrice d’une œuvre de renommée mondiale, grâce notamment à l’épopée historique Ségou, parue dans les années 80. Également professeure et journaliste, en France comme aux États-Unis, en Côte d’Ivoire ou encore au Sénégal, elle connaît pourtant une reconnaissance tardive dans l’Hexagone.