Konplo a chyen ?
L’ Affaire du Macte, une affaire nauséabonde qui avait éclaté suite à la révélation dans la presse des notes de taxi impayées de la directrice Laurella Rinçon. S’ensuivait alors un feuilleton digne de Netflix: dénonciations sur des problèmes de management, de gestion des comptes, accusations et plainte pour détournement de fonds publics, mise à pied, campagne de calomnies… Tout y est passé. Un tir croisé dirigé vers la jeune directrice, bardée de diplômes, faisant la fierté des Guadeloupéens, et subitement devenue la cible idéale de ses recruteurs d’alors.

Laurella Rinçon sur les traces de Corinne Mencé-Caster ?
Sur la sellette, Laurella Rinçon est mise à pied en vue d’une procédure de licenciement, puis réintégrée par le Tribunal administratif de Basse-Terre, le 15 septembre 2021, lui confortant les pleins pouvoirs. 1-0 pour la directrice
Depuis le 19 septembre, une mission de l’inspection générale des affaires culturelles et de l’inspection générale de l’administration est en Guadeloupe. Les inspecteurs enquêtent sur de probables irrégularités entre 2016 et 2019. Et ne voilà t’il pas que Laurella Rinçon serait encouragée à quitter LA GUADELOUPE ?? Pour quels motifs ? Y a t’il eu des menaces ? Des pressions ? Pourquoi s’ingérer une fois de plus dans des affaires locales ?
Une affaire et un traitement politico-médiatique qui rappelle étrangement l’affaire de l’UAG, en Martinique, et de sa présidente Corinne Mencé-Caster entre 2013 et 2017. Dénonçant des détournements de fonds, la présidente après 4 ans de procédure et le soutien d’une délégation sénatoriale, quittait finalement son poste et la Martinique, suite à des menaces sur sa famille…
Qui veut la peau du Macte ?
Inauguré en 2015, par François Hollande, pour un coût de 83 millions d’euros, le Macte fait l’objet de beaucoup de controverses. Certains se plaignent de manifestations trop festives sans respect pour la mémoire des Ancêtres, d’autres contestent le récit présenté de l’Histoire de France et des responsabilités locales et nationales minorées voire effacées des tablettes… Il est vrai qu’un tel établissement est en contradiction avec le roman national sur l’histoire de l’Esclavage et de la Traite Négrière. Sensé faire la fierté des Guadeloupéens, tel un navire sans maitre, le Macte tangue entre polémiques en tout genre, ne se révélant finalement pas être à la hauteur des enjeux d’une mémoire guadeloupéenne apaisée sur l’impossible réparation de ce que la France considère comme crime contre l’humanité. Alors sabordage, sabotage ou déchoukaj comme on sait si bien parfois le faire ?