MACTE, acte 2: Laurella Rinçon, réintégrée

La nouvelle vient de tomber et elle a de quoi secouer le cocotier.

Le Tribunal administratif de Guadeloupe ordonne la réintégration provisoire de Laurella Rinçon au sein du MACTE dans un délai de 5 jours.

Tribunal administratif de Guadeloupe

Le 9 mai 2023, par voie d’huissier, Ary Chalus, président du Conseil d’administration, avait signifié dans un courrier qui avait largement fuité (à dessein ?) dans la presse locale, la radiation des effectifs du MACTE de Laurella Rinçon.

Une décision qui avait provoqué l’annulation de toutes les manifestations de commémoration de l’Abolition de l’esclavage du 27 mai, obligeant la collectivité régionale à improviser un dépôt de gerbes.

Dépôt de gerbes lors des commémorations
de l’abolition de l’esclavage du 27 mai 2023 au MACTE

Murée dans un silence depuis plusieurs semaines, la directrice a saisi le tribunal, dès le 23 mai, pour contester les conditions de son éviction par le président du Conseil d’administration.

Le juge des référés vient donc de suspendre cette décision jusqu’à ce qu’il soit statué au fond sur la légalité de cette décision.

Ordonnance de 9 juin 20203 du Tribunal administratif de Guadeloupe
Ordonnance de 9 juin 20203
du Tribunal administratif de Guadeloupe

Pan sur le bec et espoir pour les agents

C’est la 2ème fois que Laurella Rinçon remporte la bataille juridique, symbolisant la crise de gouvernance autour du Mémorial Acte. En mars 2022, la directrice avait déjà gagné la première manche au Tribunal administratif qui ordonnait sa réintégration.

Laurella Rinçon, actuelle directrice 
du Macte
Ary Chalus, président du CA du Macte et président de la Région Guadeloupe

Une nouvelle défaite juridique et administrative qui en dit long sur le niveau d’impréparation du président du Conseil d’administration et de ses conseillers, fins spécialistes du Droit.

Un camouflet pour Ary Chalus, également président de la Région Guadeloupe, dont la commission permanente venait tout juste d’enteriner la mise à disposition d’une directrice par interim.

Cette nouvelle défaite est-elle synonyme d’une perte de crédibilité et d’autorité aux yeux de l’opinion ?

Une victoire qui est aussi synonyme de versement des salaires, bloqués depuis la radiation de la directrice, seule habilitée à payer salaires et prestations.

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